Anne-Lise BLANCHARD | |||
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Portrait Anne-Lise Blanchard est née à Alger le 1er janvier 1956 dans une famille d’instituteurs aux ascendances poitevine, espagnole, allemande et italienne. Elle est née 1 heure 20 plus tôt que Guylaine, ce qui lui donne beaucoup plus de sagesse et de maturité... Guylaine est parfois un puits sans fond, à quoi Anne Lise répond " L'or est peut-être au fond du puits. Descendons ensemble je te tiens la main" Elle vit et travaille à Lyon. Elle a participé activement à l’association de promotion de la poésie contemporaine Les Amis de l’Advertance. Elle organise les Mardis d'Isabelle qui alternent poèsie, récit, chanson français, musique, conte ou théâtre en accueillant des auteurs et compositeurs peu connus. Venue du spectacle vivant, elle met en scène et en voix ses premiers textes écrits pour la petite enfance dont Pétronille, Kenzo et Clafoutis. Elle a à son actif de nombreuses publications en revue depuis 1999 :Laudes, Friches, Encres Vives, Voix d'encre, Lieux d'Etre, Interventions à Haute Voix,Verso, Arpa, l'Arbre à Paroles, Le Croquant, Bacchanales, Traces, Glanes, Décharge, Multiples, Les Heures, Ancrages, Coup de soleil... Et en anthologie : 111 poètes d'aujourd'hui en Rhône-Alpes (Maison de la poèsie Rhône-Alpes/Le Temps des Cerises), Ailleurs (20ème Printemps de Durcet). Elle collabore aux revues Verso, Interventions à Haute Voix et Lieux d'Etre. Elle est l'auteur de la préface de Nocturne, des recensions pour le Fil du chemin et Chemins de sel d'Antoine Carrot et pour Parole calcinée de Jean-François Schmitt. Recueils Croisés du silence, présentation de Marie-Ange Sébasti, Encres Vives, 2000 Aux confins du vent, Clapàs, 2000 La fluidité du héron,présentation de Jacques Ferlay, Clapàs, 2000 Le cru et le frêle, Encres Vives, 2001 Chemins d'eau et entrelacs, préface de Madeleine Carcano, Libraire-galerie Racine, 2002 Ce chant étroit, avant-propos de Monique Rosenberg, Interventions à Haute Voix, 2003 Traverser le jour blanc, préface de Jean Pierre Lemaire, Sac à mots, 2004 La beauté qui nous est donnée, Eclats d'encre, 2004 Sel, poème avec une gravure de Bernadette Planchenault, Empreintes, 2004 Bleu violent de la vie, avant-propos de Jean-Claude Xuereb, Orage-Lagune-Express, 2004 Avant l'été, pré#carré, 2005 Plein espace vite, Jacques André éditeur, 2005 Taille en vert, La Porte, à paraître Un silence de lait et de terre, à paraître |
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[Extraits] | |||
![]() photographie Joëlle Turquin Nuit regard la nuit dans le regard enveloppe prend transporte cet espace devant moi je n'occupe pas cet espace au-delà du regard me bouscule Le temps peut-être de son poids efface le profil de l'enfant Extrait de l'Oeil des Mots, Photographies Rencontres, inédit |
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![]() photographie Evelyne Rogniat Elle a sauté à pieds joints dans la spirale de l'Histoire Carcasses et mâchoires d'acier il fait calme dans ses yeux un caillou chauffé à blanc fouaille son coeur Au départ du jour elle ne voit plus ses mains de la nuit elle ne sent plus la fraîche couverture Au centre de la fresque où elle est maintenant elle voit les pavés paresser dans l'oubli de l'été Extrait de l'Oeil des Mots, Photographies Rencontres, Un silence de lait et de terre, à paraître |
"Père,
mère, vous êtes si jeunes encore, de cette jeunesse qu'on n'a pas entièrement vécue. Jamais je ne vous ai entendu pleurer une jeunesse qui fut. Elle vous a été volée et vous taisez ce vol comme une honte. Père, mère, je vous en supplie, parlez-moi de ce que vous aviez entrevu ensemble de votre avenir. Puisque je suis là, simplement là. De loin en loin se dévoile l'ancienne blessure, tue sur cette terre nouvelle. Alors c'est comme si un suint affleurait sous des bandages bien serrés. Cette chose, vous la taisiez pour l'effacer. Mais ce silence comme une tâche vous accusait alors que vous étiez innocents." Le bleu violent de la vie", p.10-11 |
"Notre
mémoire aurait-elle fréquenté les mêmes lieux ? Comme un manège revient cette pointe blanche à l’extrémité des terres brûlées où subsiste seul le point d’interrogation d’un arbre ultime et encore vert" Traverser le jour blanc, p.37. |
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